Boston Consulting Group (BCG) et Quantis ont publié récemment le rapport « Adaptation & Résilience des entreprises au changement climatique » : il présente les défis et opportunités liés à l’adaptation des entreprises face aux risques climatiques, y compris les impacts sur les ressources naturelles, dont les forêts … Il souligne l’urgence d’intégrer l’adaptation dans les stratégies d’entreprise pour assurer leur durabilité et compétitivité. Extraits :

📍 ʺLes chaînes d’approvisionnements sont exposées à de nombreux risques de disruption, à différentes échelles. Ces menaces ont des conséquences similaires : hausse des prix des matériaux et des frais de logistique, arrêts de production, retards de livraison, dommages réputationnels, perte de revenus… Lorsque ces crises surviennent, les entreprises doivent alors rapidement identifier des circuits d’approvisionnement alternatifs de composants critiques pour maintenir la continuité de leurs opérations, souvent au détriment de leur performance financière.ʺ

📍 ʺMoins de 20% des entreprises ont déjà commencé à évaluer les risques physiques auxquels elles étaient exposées en amont et en aval de leurs opérations.ʺ

📍 ʺPrès des 3/4 des entreprises investissent en effet moins de 0,1% de leurs revenus dans leurs stratégies d’adaptation, et à peine 9% d’entre elles dégagent plus de 0,5% de leurs revenus pour construire leur résilience et leur robustesse climatiques.ʺ

📍 ʺLe risque de maladaptation pourrait coûter cher aux entreprises [NDLR : infraction au RDUE* : 4% du CA], alors que les risques climatiques sont appelés à devenir de plus en plus forts pour les acteurs privés au fur et à mesure que nous nous éloignons des objectifs d’atténuation et que le climat continue de s’emballer. Les études publiées ces derniers mois montrent que les entreprises pourraient ainsi perdre jusqu’à 25% de leurs bénéfices d’ici 2050 à cause de la crise climatique. D’où l’importance de s’adapter, mais aussi de tout faire pour réduire l’ampleur de la crise climatique via des politiques d’atténuation et de baisse des émissions de gaz à effet de serre.ʺ

📍 ʺIl est urgent pour les entreprises de définir un plan d’adaptation (…) parce que …ʺ :
– l’impact économique des risques physiques peut fortement détériorer la performance financière de l’entreprise ;
– ensuite, parce que le rôle du dirigeant est de construire la durabilité de l’entreprise, et que celle-ci repose à la fois sur la protection des actifs existants, l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement et de l’adaptation continue de la proposition valeur (au-delà de renforcer la résilience des entreprises, l’adaptation est une source d’innovation et d’avantages compétitifs) ;
– enfin, parce que l’adaptation, lorsqu’elle est planifiée, est aussi une source d’atténuation, répondant aux engagements des entreprises en termes de décarbonation.

📍 ʺLes plus promptes à s’emparer du sujet seront ainsi les plus à même de transformer ce risque en opportunité.ʺ

🤔❓ Quel lien avec le RDUE* ?
➜ La conformité et la transparence aux réglementations,
➜ La gestion (identification et atténuation) des risques dans la chaîne d’approvisionnement liés aux fournisseurs (déforestation).

👉 Avez-vous réalisé un ʺplan d’adaptationʺ intégrant vos fournisseurs en cas de risque d’un fournisseur non préparé au RDUE* et ne pouvant disposer d’une Déclaration de Diligence Raisonnée (DDR) pour ses produits bois vendus (ou du lien de traçabilité avec celle-ci) ?

* RDUE : ʺRèglement contre la déforestation et la dégradation des forêtsʺ (appelé RDUE, ou ʺzéro déforestationʺ) ; European Union (EU) deforestation-free regulation (EUDR) ; entré en vigueur le 29/06/2023 ; applicable à partir du 30/12/2024 ; repoussé d’un an au 30/12/2025 (+6 mois pour les PME).

Source : rapport BCG-Quantis, article Novethic.

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